Moi, je demandais souvent de l’aide, alors forcément, j’étais dans la deuxième catégorie.
Et je croyais qu'un jour je serai assez grande, assez expérimentée, assez forte pour aider. Et peu à peu, j’ai pris conscience que la réalité (la mienne en tous cas) est bien plus complexe que cela. Quand j’explique à des collègues comment faire une revue de littérature et les aide à trouver les articles de base sur le sujet qui les intéresse, cela me permet de mettre des mots sur un savoir que j’ai acquis sans m’en rendre compte et mesurer le chemin parcouru. Cela me permet aussi de réaffirmer comment travailler, quand j’ai tendance à l’oublier et à me perdre. Quand j’envoie des messages de soutien ou appelle des ami.e.s / collègues pour prendre des nouvelles, ils me partagent leur expérience, et cela résonne chaque fois d’une manière ou d’une autre qui m’inspire, parfois sur le moment, parfois après coup. Quand j’accorde du temps à un collègue pour m’exposer le point sur lequel il/elle bloque puis lui pose des questions de clarification, ça me fait faire du chemin par rapport à ma propre réflexion sans bien comprendre ni comment ni pourquoi. Quand je réponds aux questions d’un.e aspirant.e au doctorat, c'est l'occasion de prendre du recul sur mon expérience et identifier les atouts et défis clés que je retiens de cette expérience. Chaque fois que j’écris un article pour Puissant.e.s Doctorant.e.s, je me parle à moi-même en même temps et je m’applique mes propres conseils. Quand j’étais dans la dernière ligne droite pour préparer ma soutenance après la pause post-dépôt et face à la difficulté à m’y remettre, reprendre les articles m’a aidée à savoir ce qui marche pour moi et le mettre en œuvre rapidement. Ce blog m’aide à être mon propre soutien, finalement. Non seulement il n’y a pas d’un côté ceux qui aident et ceux qui ont besoin d’être aidés, mais il ne s’agit pas non plus parfois d’être capable d’aider et à d’autres moment d’avoir besoin d’aide. C’est plus fort que ça. Lorsque j’aide, cela m’aide. En aidant, je m’aide. En laissant les autres m’aider, je les aide. En aidant, je suis aidée. Et au final, je me sens appartenir à une communauté de gens qui partagent un vécu commun et vivent cette aventure ensemble. Ce qui m’a conduite à dire dans mes remerciements que la thèse peut être un sport d’équipe. On passe à l'action ! Commençons par un petit bilan
Repense à la dernière fois que tu as aidé quelqu’un, même si cela t’a semblé anecdotique.
Si tu as l’impression de ne pas savoir aider, de ne pas pouvoir aider, de n’avoir rien à donner, tu peux
« Je suis digne de donner et de recevoir » « je suis prêt.e à aider autant qu’à être aidé.e »
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Autrice
Doctorante en fin de thèse quand je lance ce blog, j'ai mis à profit mes 15 années d'expérience professionnelle et de développement personnel préalables pour vivre au mieux cette aventure pour moi et des collègues. Ces dernier.e.s m'ont incitée à partager plus largement, et Puissant.e.s Doctorant.e.s est né ! Archives
Juillet 2023
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