Aujourd’hui, j’ai envie de te partager ces dix choses que Marion Gingras-Gagné, doctorante de 29 ans, voudrait dire à ses ami.e.s qui ne font pas d’études supérieures (et de doctorat, plus précisément).
Marion commente chaque point en quelques phrases dans son article, si vous voulez allez voir. Pour ma part, je constate que j’ai dans mes articles de blog en préparation quasiment un billet pour chacun de ces points, tellement cela fait écho à ce que je pense et ai entendu de bon nombres d’autres doctorants. Et pourtant, je me rends compte que je n’ai que rarement dit ces éléments à mon entourage ; je crois que le conscientiser est une première étape, car pouvoir en parler demande de commencer par se le dire à soi-même et l’intégrer. Partager ces points avec vous fait partie du chemin pour moi 😊 Ce n’est pas parce que je fais un doctorat que je suis plus intelligente que toi Ce n’est pas parce que je fais un doctorat que c’est incompréhensible pour les gens qui n’en font pas Je ne suis pas « courageuse » parce que je fais un doctorat Ce n’est pas parce que je fais un doctorat que je veux juste être en couple avec des gens en doctorat Faire un doctorat, ce n’est pas juste écrire une thèse Je ne suis pas « seulement » une étudiante en doctorat Je ne sais pas ce que je vais faire avec mon doctorat et ce n’est pas important Être en doctorat, ce n’est pas être en attente de ma vie d’après Je ne suis pas nécessairement pressée de terminer mon doctorat Ce n’est pas parce que je suis au doctorat que j’aime toujours être toute seule Je te laisse avec ces points et je serais ravie que te me partages tes commentaires et témoignages sur l’un ou l’autre de ces points pour nourrir la discussion, la maturation… et des articles ultérieurs !
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Il y aura…
L’excitation d’avoir plusieurs années pour explorer un sujet nouveau, et potentiellement passionnant. La stimulation intellectuelle d’être au contact de chercheurs et de questions pointues. La joie de lire plein de choses nouvelles, de découvrir des idées, d’aller sur le terrain, de collecter des données. Et puis très vite il y aura aussi...
Selon une légende amérindienne, nous aurions en nous deux loups qui passent leur temps à se combattre. Un loup noir, plein de colère, de rage, de ressentiment, de tristesse, de culpabilité, d’apitoiement, de supériorité, ou d’infériorité, de blâme voire de haine. Et un loup blanc, qui est bonté, joie, paix, sérénité, harmonie, humilité, bienveillance. Lequel gagne, demande le jeune indien au vieux sage ? Celui que tu nourris, répond ce dernier.
Si je crois que nos pensées orientent notre réalité et que nos choix nourrissent effectivement plutôt l’un ou l’autre, je crois aussi que raisonner en ces termes et ne nourrir que le loup blanc, puisque c’est l’idée derrière, c’est alimenter le combat : notre loup noir se cachera pour mieux sauter sur le loup blanc à la moindre occasion. Je crois plutôt aux vertus de nourrir le loup blanc ET le loup noir, pour reconnaitre les qualités des deux. Le loup blanc apporte la douceur, l’écoute, la compassion, le respect, la bienveillance, le recul dont le loup noir peut manquer. Mais le loup noir donnent la force, la ténacité, le courage, la détermination dont le loup blanc peut manquer. C'est lui qui peut nous aider à nous mettre un coup de pied au c... en cas de besoin, par exemple, ou donner l'énergie du guerrier. Je crois aussi que le loup noir, lorsqu’il crie, nous avertit sur des manques et des dangers perçus et ce loup noir mérite alors qu’on écoute ce qu'il cherche à nous dire pour pouvoir nous ajuster. La thèse nous met particulièrement face à nos loups intérieurs, et cette période de confinement l’amplifie. Alors c’est le moment ou jamais de nous mettre à l’écoute de nos loups noirs et loups blancs et de les nourrir de façon à ce qu’ils soient nos alliés. On passe à l’action ? Comment vont tes loups en ce moment ? En ce moment précis, ces jours-ci, ces semaines-ci, depuis le début du doctorat ? Par rapport à la thèse, au reste du travail, aux autres aspects de la vie ? Y en a-t-il un qui a davantage besoin de nourriture ? d’attention ? Je t’invite à te poser ces questions… et à écouter les réponses qui te viennent 😊 Et je t’invite à m’écrire pour me raconter comment ça va, comment vont tes loups, comment ça se passe entre eux. Depuis plusieurs semaines, c’est moi qui t’écris. Je te propose toi aussi de prendre le temps de t’asseoir et de m’écrire pour me raconter comment tu vas, comment tu te sens, comment tu vis le confinement, comment tu vis ta thèse, que ça soit avec l’un ou l’autre ou les deux loups, en combat ou en harmonie. J’ai hâte de te lire ! |
Autrice
Doctorante en fin de thèse quand je lance ce blog, j'ai mis à profit mes 15 années d'expérience professionnelle et de développement personnel préalables pour vivre au mieux cette aventure pour moi et des collègues. Ces dernier.e.s m'ont incitée à partager plus largement, et Puissant.e.s Doctorant.e.s est né ! Archives
Juillet 2023
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