Te voilà à la veille du retour, tu n’as pas eu le temps d’aller voir ce qui se passe, tu te dis : "je verrai ça quand je serai rentré.e".
Et à mi-course, bam ! le moteur fume, tu t’arrêtes en urgence, impossible de redémarrer. « P*%£ fais ch… j’avais vraiment pas besoin de ça !!! » Il faut appeler une dépanneuse, et là, ça prend beaucoup plus de temps d’immobilisation de ton véhicule, et ça te coute beaucoup plus cher. Peut-être que tu vois où je veux en venir ? Je suis passée deux fois par la case burnout. La première fois, avant la thèse, a entrainé un arrêt de travail de 6 mois. La seconde fois, pendant la thèse, un arrêt de 5 semaines durant lesquels je n’ai rien pu faire. Rien. Et quand j’ai repris, je ne pouvais travailler que 2, 3 heures par jour, impossible de faire mieux. Dans les deux cas, je n’avais pas voulu voir ou pas tenir compte de tous les signes que mon corps m’envoyait, tous les voyants qui s’allumaient. J’ai poussé, poussé pour tenir et avancer coûte que coûte car je voulais absolument arriver à l’heure à destination, ie. rendre mon manuscrit dans les délais que je m’étais fixés. Je ne pouvais pas me permettre de break, de répit, de pause, il fallait tenir et avancer. Résultat, mon moteur a explosé. Depuis, j’ai compris. Mon corps, c’est comme une voiture. Si je n’en prends pas soin régulièrement, si je ne prête pas attention aux signaux d’alarme qu’il m’envoie, il finit par tomber en panne, sous forme de migraines, tendinites, dorsalgies, crises de panique, craquage nerveux, accident … pour m’obliger à m’arrêter. Depuis que je l’écoute au fur et à mesure, je « perds » du temps souvent un petit peu à court terme, sauf qu’en vrai j’en gagne dans la durée car je suis bien plus régulière et efficace durablement, sans grosse maladie, sans gros craquage. « Si tu n’écoutes pas ton corps quand il murmure, il devra crier pour se faire entendre » nous dit le proverbe tibétain. Je ne saurais pas mieux résumer. On passe à l'action ! Pense à la dernière fois que ton corps a murmuré - Comment t'es-tu senti.e ? - Que t'es-tu dit ? - Qu'as-tu fait ? Et la dernière fois qu'il a crié ? - que s'est-il passé ? - comment as tu réagi ? Nous avons tous nos zones privilégiées de douleur, des endroits où notre corps se signale plus qu'à d'autres. Pour certains comme moi c'est la tête avec un risque de migraine, d'autres sont plus fragiles des poignets avec un risque de tendinite, pour d'autres c'est le dos avec des lumbagos etc. Connais tu ta zone de fragilité ? Comment peux tu lui prêter attention avant qu'elle ne crie ? Quand jétais en master recherche, mon directeur de master nous avait sorti une blague qui circule chez les chercheurs : "Qu'est-ce que le corps ? ... - le moyen de transport de la tête". Alors si tu veux que ta tête fasse le job durablement, tu fais de ton corps ton allié ?
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Autrice
Doctorante en fin de thèse quand je lance ce blog, j'ai mis à profit mes 15 années d'expérience professionnelle et de développement personnel préalables pour vivre au mieux cette aventure pour moi et des collègues. Ces dernier.e.s m'ont incitée à partager plus largement, et Puissant.e.s Doctorant.e.s est né ! Archives
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