Cet échange entre doctorants reflète une tension que nous connaissons tou.te.s me semble-t-il, entre la nécessité de se mettre de la pression et des échéances, sinon on ne produit rien, ou on va dans trop de détails, on part dans tous les sens et on ne converge jamais, et la nécessité d’accepter que nous ne sommes pas des robots, que notre cerveau ne fonctionne pas toujours de la même manière ni avec la même efficacité, que le contexte personnel, professionnel, social joue, les émotions, la météo, l’alimentation, le sommeil…
La tension entre le fait que les idées ont besoin de temps pour émerger et prendre forme, qu’on ne peut pas faire l’économie du temps de maturation, et qu’en même temps cette maturation ne se fait pas toute seule et demande des efforts. J’ai eu l’occasion de pratiquer le tir à l’arc récemment. Moi,quand je pense « tir à l’arc », je pense « viser le centre ». Or, j’ai appris et expérimenté que ce qui fait que les flèches atteignent le cœur de cible, c’est
Si j’en crois l’entraineur, la visée ne compte que pour 5% dans la réussite, et elle ne doit se faire que dans la dernière seconde. Et encore plus surprenant, trop se concentrer sur la visée fait échouer :
Rien qu’en trois heures d’entrainement, j’en ai fait l’expérience, et c’était bluffant. Je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec la thèse, de repenser aux conversations sur les délais et à ma fin de thèse qui me semblait un mirage qui reculait au fur et à mesure que je croyais en approcher depuis l’été dernier. Et si on mettait moins d’attention sur le cœur de cible, i.e. l’échéance, située dans le futur, et qu’on mettait l’essentiel de notre attention sur tous les autres paramètres, qui permettent le travail efficace dans le présent ? Ce questionnement m’a beaucoup aidée ces dernières semaines pour combiner concentration et décontraction jusqu’à la livraison de ma v1... finalement ! On passe à l'action ! La rentrée approche, soit tu es dans la dernière ligne droite pour finir sans te réinscrire, soit tu démarres une nouvelle année. Dans les deux cas, ça vaut le coup de prendre des bonnes habitudes. Si l’objectif de l’échéance (intermédiaire ou finale) ne compte que pour 5% de l’effort, sur quoi portent les autres 95 % ? Il me semble que les mails des Puissant.e.s Doctorant.e.s ne traitent que de cela, alors tu peux reparcourir les articles précédents sur le blog, même si nous n’avons abordé que certains aspects pour l’instant. Ceci dit, tu es déjà un.e puissant.e doctorant.e, alors je crois que tu sais sans déjà ce qui est clé pour toi ... sans forcément le faire. Alors, je t’invite à : #1 Lister ce qui constitue tes 95% : qu’est-ce qui, pour toi, est clé pour travailler efficacement ? Cela peut être au niveau méthodo, rythme, hygiène de vie (nourriture, activité physique…), posture, ressourcement, lieu de travail, compagnie (travail seul, avec d’autres en skype, en présentiel, en retraites…), …. #2 Identifier dans quelle mesure tu le fais et ce que tu as envie de faire mieux ou plus dans les 21 jours qui viennent #3 Choisir un moyen pour t’aider à le faire dans les 21 jours qui viennent : un engagement envers toi-même, le choix d’un « buddy », l’identification d’un « coach » (et je veux bien jouer ce rôle si tu veux), ou autre. Sans action, rien ne change :)
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Autrice
Doctorante en fin de thèse quand je lance ce blog, j'ai mis à profit mes 15 années d'expérience professionnelle et de développement personnel préalables pour vivre au mieux cette aventure pour moi et des collègues. Ces dernier.e.s m'ont incitée à partager plus largement, et Puissant.e.s Doctorant.e.s est né ! Archives
Juillet 2023
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