« Rédiger n’est pas affaire de talent littéraire mais d’organisation ».
J’ai participé à un atelier animé par Martha Boeglin de Scriptoria, et cette phrase m’a marquée. Martha Boeglin nous disait qu’on a deux choix pour traverser le grand bain de la rédaction. On peut barboter, nager comme un petit chien, comme on peut, en se débrouillant pour avancer, et avec un peu de chance au fur et à mesure on avance et on apprend à faire des gestes un peu plus efficaces au fur et à mesure (ou pas), mais même si on arrive de l'autre côté, c'est en perdant beaucoup d’énergie. Ou alors on peut prendre des leçons de natation, pour apprendre des gestes plus efficaces, qui demandent un investissement initial mais qui font avancer bien plus vite ensuite avec beaucoup moins d’effort. Dans les deux cas, il faut se jeter à l’eau et nager, on ne peut pas se contenter d’observer, lire ou écouter des leçons, il faut se jeter à l’eau et faire. Mais si on prend le temps d’apprendre, on peut gagner un temps fou derrière. Cette métaphore m’a beaucoup parlé. J’ai traversé le grand bain, mais j’ai effectivement l’impression d’avoir beaucoup barboté. Et de savoir mieux nager, mais de ne pas être sure d'avoir une technique très efficace, et de patauger encore pour écrire des articles et autres productions. Puisqu'on ne nous apprend pas à organiser notre travail de rédaction à la fac, j'ai parfois même l’impression qu’il y a une sorte de bizutage de la thèse, qu’il faut apprendre tout seul, en baver, pour mériter sa traversée. Or il n’y a aucun mérite à cela. Aucune gloire. Je crois au contraire que savoir apprendre à s’organiser, et notamment à se doter de façons de structurer son temps et à penser et planifier son écriture sont des apports majeurs d’une thèse. Et qu’aller chercher les ressources qui existent pour le faire est à la fois un signe d’humilité, de sagesse et de grande force. Prendre le temps d’apprendre à nager, que tu vises un niveau basique ou un niveau compet’ peu importe, cela t’appartient, mais au moins quelques leçons pour avoir les bases pour avancer plus efficacement, ça vaut vraiment le coup. Peut-être que nos encadrants ne savent tout simplement pas vraiment faire non plus, ou qu'ils ne savent pas transmettre ce qu'ils ont appris à faire au fil du temps. Heureusement aujourd'hui, des solutions existent. On passe à l'action ! Tu peux te renseigner en cette rentrée sur l'offre de formation de ton école doctorale et de ton université, tu peux avoir des bonnes suprises sur ce qui est proposé ! Tu peux piocher des idées dans des articles du blog sur l'organisation du temps, et l'organisation du travail (ce que j’ai expérimenté au cours de ma thèse, et qui a marché pour moi) ou dans des livres ou dans les outils de Thesez-vous Tu peux te rapprocher des associations Paren(thèse) qui proposent des journées de rédaction, des rallyes etc. (voir les pages FB listées dans les ressources du blog, ou celle de PACA qui est la plus active) Plus spécifiquement sur la méthodologie de rédaction, tu peux aller voir l’accompagnement et les formations proposées par Pour ces trois là, les prestations sont payantes. Ose demander à ton école doctorale ou à ton labo, il y en a un certain nombre qui ont déjà accepté une prise en charge. Et si tu en connais d'autres, je veux bien l'info pour la partager ! Je te souhaite une belle semaine de Puissant·e Doctorant·e Anne-Claire * si tu n'as pas la référence, voir La 7ème compagnie au clair de lune :)
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Autrice
Doctorante en fin de thèse quand je lance ce blog, j'ai mis à profit mes 15 années d'expérience professionnelle et de développement personnel préalables pour vivre au mieux cette aventure pour moi et des collègues. Ces dernier.e.s m'ont incitée à partager plus largement, et Puissant.e.s Doctorant.e.s est né ! Archives
Juillet 2023
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