![]() A toi qui dépose ta V1 voire ta VF très bientôt, et qui vois la soutenance approcher à grands pas, qui revis en accéléré le grand 8 du doctorat, qui vois à la fois le temps défiler à vitesse grand V et le trouve infini, qui passe par des tonnes de pensées et de ressentis chaque jour, chaque heure, et qui te crois seul(e) dans ce cas là, Tu te dis sans doute que...
Sache que, si j’en crois le panel de doctorants désormais docteurs que je côtoie, ... Nous sommes nombreux à pouvoir cocher toute cette liste ! Nous sommes tous à l'arrache car la tâche est infinie. On pourrait toujours revoir plus, ajouter, réécrire, compléter, améliorer, réduire etc., donc il faut arriver à la fin pour se dire qu'on n'a plus le choix et oser "finir" La fin de thèse nous pousse dans nos retranchements. Elle nous met dans un état physique intellectuel, émotionnel qu’on ne peut pas imaginer si on n’est pas passé par là. On n’en prend la mesure que plus tard, d’ailleurs, avec du recul, quand on revient à un fonctionnement plus normal. Avec une dose de soulagement, mais aussi une dose de nostalgie parfois, car on se prend des sacrés shoots d’adrénaline et on a des moments de fulgurance intellectuelle et de « flow », entre tous les doutes et les galères. Il est plus que jamais nécessaire d’avoir une hygiène de vie la meilleure possible dans cette phase, comme un sportif de haut niveau qui ne fait plus aucun écart et veille à bien manger, bien (et assez) dormir et à bien récupérer entre les entrainements pour être au maximum de ses capacités … et ne pas se blesser. La recherche est infinie, par la connaissance existante dont on n’aura jamais fait le tour, par les nouvelles idées que l’on a constamment (sinon on ne serait pas chercheur.se !), par les idées que les autres ont en découvrant les nôtres. Il n’y a pas de fin en soi. C’est pour ça que ma DT me disait aussi qu’ « une thèse n’est pas une fin mais un début ». Ca en fait flipper certains, moi ça m’a rassurée de savoir que je ne peux pas cibler l'exhaustivité ou la perception car elles n'existent pas et que mon jury le sait très bien aussi, qu’on ne fait jamais le tour d’un sujet, qu’on ne finit jamais vraiment, mais qu’une thèse doit finir même si cette fin n’est qu’intermédiaire. « Une bonne thèse est une thèse finie », on ne le dira jamais assez. Finie. Pas parfaite. Ce que tu vis est complètement normal… pour un truc complètement dément ;) !
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Autrice
Doctorante en fin de thèse quand je lance ce blog, j'ai mis à profit mes 15 années d'expérience professionnelle et de développement personnel préalables pour vivre au mieux cette aventure pour moi et des collègues. Ces dernier.e.s m'ont incitée à partager plus largement, et Puissant.e.s Doctorant.e.s est né ! Archives
Juillet 2023
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